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[Exhib] Sade et les plaisirs du vice

Cet article fait suite à notre virée exhib au bord du Lac de Peiroou (lire l’article). Il est quatorze heures et nous n’avons toujours pas déjeuné. Nous nous rendons à Saint-Rémy-de-Provence pour trouver une taverne acceptant de nous accueillir sans réservation. Non sans difficultés et après une petite attente, nous déjeunons un délicieux repas très roboratif (foie gras, joue de porc cuite à basse température et farcie au foie gras et gâteau Opéra), qui impose une promenade digestive ! Nous digérons déambulons dans les petites ruelles de la ville, lorsque par hasard nous tombons nez à nez avec l’Hôtel de Sade. Notre esprit pervers ne fait qu’un tour !

Nous ne pensions plus faire de photos érotiques avec les cadeaux pour la journée (sinon, on aurait mangé plus léger !), mais ceci est un clin d’œil du destin, car un couple souhaitant rester discret m’a offert une bédé érotique sur le divin Marquis, Justine et Juliette de Sade de Paulo Caceres. Mon Chéri part récupérer l’ouvrage dans le coffre de la voiture et revient me l’apporter pour que nous puissions faire des clichés devant le monument historique saint-rémois qui fut construit au début du XVIème siècle par Balthazar de Sade. Le divin Marquis est un descendant de la famille mais il n’a jamais vécu dans cet hôtel particulier. Tout en faisant les exhib, on s’est donnés envie découvrir les lieux, mais le musée ne rouvrira pas ses portes avant.. juin 2021 ! On se contentera d’exhibes publiques devant la porte à défaut de pouvoir visiter.

Le coup de crayon de Caceres est incisif, les histoires de Justine et Juliette habilement mêlées sont pleines de vices et sans vertus. Juliette, belle libertine pleine d’assurance, entraîne sa sœur cadette, Justine, dans des pièges sadiques difficilement évitables. Paulo Caceres a choisi Juliette comme narratrice de leur histoire commune. Ce parti pris m’a fait penser aux dialogues de la « Philosophie du Boudoir » entre Madame de Saint-Ange souhaitant éduquer sexuellement Eugénie, son frère et son valet. Je l’ai perçu comme un petit clin d’œil à l’autre œuvre majeure du Marquis en littérature libertine.

C’est la journée qui doit vouloir cela, mais nous avons de nouveau du mal à faire nos exhib érotiques à cause de la présence de familles. On perd du temps à attendre patiemment que la voie se libère pour que je puisse me dénuder dans la rue. Il y a même des employés du musée qui choisissent ce moment pour garer leur voiture exactement à l’endroit où MrSirban se met pour faire les photos coquines en ville. On patiente un peu sur le banc en face du monument en feuilletant l’ouvrage, dont les illustrations érotiques sont superbes. Nous parvenons ensuite à reprendre nos coquineries sous forme de flashing !

Je remercie le couple de coquins pour cette bédé, elle est vraiment excellente et je la conseille sans hésitation pour qui apprécie l’œuvre de Sade. Elle n’est en rien dénaturée et le dessin en sublime même certains attraits. Je les remercie également pour ce très beau collier qu’ils m’ont offert ! Nous avons profité de passer une nuit à l’hôtel pour faire des photos très coquines. Quand je vous dis qu’on prend toujours plein de choses érotiques dans nos valises…

Lors de nos rencontres libertines, quand je les espère particulièrement viriles, je porte avec excitation un collier en acier offert par MrSirban lors d’une lointaine Saint-Valentin. Je le surnomme affectueusement mon « collier de chienne ». Il a de la concurrence et je me vois bien porter cette nouvelle parure offerte par ce couple super gentil en partie coquine. Il va me falloir lui trouver un petit nom. Que dites-vous de « collier de vicieuse » ? Je vous préviens, vous risquez de le revoir prochainement et un nom lui sera attribué ! Ce ne sera pas « collier de soumission », car je ne le suis que sexuellement et pas systématiquement. Ce ne serait pas légitime vis-à-vis des soumises et soumis portant des colliers d’appartenance.

Outre l’aspect purement esthétique, je me sens plus docile et plus soumise sexuellement au contact d’un collier d’acier. C’est très cérébral, car si j’oublie de le mettre ou ne le porte pas par choix, le ressenti charnel n’est pas le même et je ne me sens absolument pas dans un état d’esprit de soumission quelconque. Cela est peut-être dû à la robustesse de l’acier et son inflexibilité, à son contact froid et brut ou tout simplement à sa symbolique d’appartenance. La parure d’acier est comme un symbole d’abandon à la dépravation et à la luxure d’un libertinage sans demi-mesure. J’aime vraiment beaucoup la forme en V et la matière de ce beau présent. Je le ressens au cou, son port s’impose avec plaisir.

Je vous abandonne sur les sages paroles du Marquis de Sade, extraites du roman Justine ou les Malheurs de la Vertu : « La véritable sagesse, ma chère Juliette, ne consiste pas à réprimer ses vices. Les vices constituent presque l’unique bonheur de notre vie, ce serait devenir soi-même son bourreau que de vouloir les réprimer ».  Vivons nos vies, vivons nos vices tant qu’ils sont partagés et ne nuisent pas à autrui ! Entre une saine lecture et un collier de vicieuse, je remercie le Couple Discret pour ces très beaux présents et leur gentillesse à notre égard.

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