Dans le libertinage, se protéger et connaître les risques : c’est crucial et vital ! Sida et IST (infections sexuellement transmissibles) continuent de sévir parmi la population mondiale et de tuer. On constate même une recrudescence de maladies sexuellement transmissibles en France : les gens sont de moins en moins vigilants.
Nos pratiques peuvent être considérées à risque dans le milieu libertin et pourtant, nous avons mis toutes les chances de notre côté pour ne pas tomber malades sexuellement. Nous sommes hyper vigilants à ce sujet et nous ne faisons jamais d’impasse. S’amuser, oui ! Etre malade, non !
Nous respectons des règles de base : capote obligatoire ; pas d’éjaculation vaginale ou buccale ; pas de fellation si suspicion ; pas de doigts. C’est une question de sécurité sanitaire ! Lorsque je vois des filles pratiquer l’éjaculation buccale (prendre le sperme en bouche) ou le creampie (le sperme dégoulinant du sexe ou de l’anus), le danger encouru est accru. Même si les partenaires sont testés, le risque est une réalité.
A partir du moment où on a une sexualité plurielle, il faut accepter l’idée que le risque zéro n’existe pas :
- le préservatif peut craquer et exposer à un risque
- la peau et les poils du pubis peuvent contenir des germes de maladie
- lors d’un rapport protégé, les bourses peuvent taper sur le périnée ou le clitoris et être porteuses d’IST
- fellation ou cunnilingus non-protégés ont un risque accru si gingivite, carie, aphte…
Votre meilleur allié : faire des tests réguliers a minima tous les trois mois, voire tous les mois et demi pour plus de sûreté.
Le sexe en toute sérénité : faites vous dépister !
Le dépistage est très important, car il permet de savoir si on peut coquiner sereinement sans risquer de contaminer qui que ce soit. La multiplication des partenaires multiplie les risques, il faut être vigilants.
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C’est GRATUIT et ANONYME – Sur place, vous rencontrerez des médecins infectiologues, infirmiers, sexologues, aides-soignants… spécialisés dans les IST et le VIH. Sur place et gratuitement : consultation, test, préservatif, lubrifiant, PREP…
- Les tests rapides en centre de dépistage :
Il existe des tests rapides lisibles 20mn après la prise de sang au bout du doigt, mais le délai pour obtenir un résultat fiable après un rapport à risque est de 3 mois. Ces tests se font en centre de dépistage ou dans une association et sont anonymes. Ils permettent de dépister le VIH, mais aussi l’Hépatite C.
Attention ! Ces tests rapides concernent uniquement le Sida voire l’Hépatite C, ils ne vous diront pas si vous êtes contaminé par une autre IST (chlamydiae, blennorragie, herpès, papillomavirus…). Pour diagnostiquer une IST, il faudra pratiquer des examens auprès de votre médecin généraliste, gynéco, urologue… (lire l’article concernant le diagnostic des IST).
- Les autotests achetés en pharmacie :
Ils ne détectent que le VIH et absolument rien d’autre. Or, il n’y a pas que le VIH qui peut pourrir votre vie sexuelle, les maladies sexuellement transmissibles sont légion. Ils fonctionnent avec un auto-piqueur à utiliser au bout du doigt. On récupère la goutte de sang sur une bandelette, qu’on place dans un tube contenant un réactif. On patiente 20 mn et on a sa réponse. Attention : pour que le test soit fiable, il doit être réalisé trois mois après le rapport à risque. Vous avez eu un rapport à risque et foncer acheter un autotesteur dès le lendemain en pharmacie persuadé d’être tranquille ? Et bien non ! Il vous faudra recommencer ce test trois mois après pour avoir une réponse fiable.
Le bon geste : après un rapport à risque, rendez-vous aux urgences ou chez votre médecin pour connaître la démarche à suivre. Il pourra éventuellement mettre en place un traitement en attendant les résultats d’un test fiable. L’autotest vendu en pharmacie ne suffit pas et ne décèle que le VIH trois mois après la prise de risque.
J’ai emprunté le tableau ci-dessous sur le site SexoSafe. Il est clair et bien fait, vous n’avez qu’à suivre le tableau pour comprendre !
L’annuaire des centres de dépistage près de chez vous !
Tous nos rapports sont protégés : la capote est obligatoire !
Ne pas être sûre avant trois mois, cela ne me convient pas. Je préfère m’abstenir d’avoir un rapport à risque. Même avec un test HIV récent, je ne pratique pas le barebacking. C’est hors de question. Les rares personnes ayant tenté le coup en club libertin ou en soirée se sont faites dégager. Les deux seuls hommes à me prendre sans capote sont MrSirban et son témoin de mariage, car nous pratiquons des tests réguliers et ne faisons pas de barebacking (rapport non-protégé) en dehors de nous quatre : Badgegirl et son mari, MrSirban et moi, le mari de Badgegirl et moi. Je ne courre aucun risque à ce sujet. La santé est un bien précieux avec lequel il ne faut pas jouer.
Je ne prends jamais le sperme en bouche ou sur mon sexe d’un inconnu
Si on veut jouir dans ma bouche, la capote est obligatoire ! Le seul autorisé est MrSirban.
Tous mes bukkake/douches de sperme se font uniquement sur le visage (bouche fermée) ou le corps. Si un abruti mal éduqué jouit dans ma bouche : je recrache tout sur lui, MrSirban lui hurle dessus, nous le signalons au patron du club qui l’exclut et je fonce faire un test dans la semaine qui suit ma mésaventure, renouveler par un autre test dans les mois qui suivent. C’est très contraignant pour moi. Je pense mordre le prochain, car cet irrespect des règles libertines m’énerve au plus haut point. Le sperme peut contenir des maladies comme : chlamydiae, SIDA, papillomavirus, syphilis, herpès… Une infime lésion dans la bouche peut entraîner une contamination rapide à cause d’une petite plaie (gingivite, morsure, brossage de dents énergique, aphte). En acceptant la jouissance sur le corps, le sperme passe à l’air libre et les bactéries ou virus dangereux sont éliminés au contact de l’oxygène. Par prudence : ne pas lécher le sperme d’un inconnu est également une mesure de sécurité sanitaire !
Le fait de sucer sans capote présente un risque, mais il est faible. Afin d’éviter toute contamination, il ne faut pas avoir de petite plaie dans la bouche (aphte, gingivite, morsure, brûlure…). Connaissant mon état bucco-dentaire, je regarde toujours le sexe de mes partenaires avant de les sucer. Si je vois un bouton, une pelade, une croûte…, je refuse catégoriquement. C’est aussi une des raisons pour lesquelles je refuse d’avoir les yeux bandés. Se laver les dents juste avant le rapport peut irriter vos gencives et créer des petites zones susceptibles d’être contaminées. Mieux vaut avoir une haleine moins fraîche mais ne pas se créer de micro-lésions en bouche.
Même les partenaires que je vois régulièrement, plusieurs fois par an, n’ont pas de passe-droit :
la capote est toujours obligatoire et l’éjaculation buccale/vaginale est toujours interdite.
C’est tout FAUX
Les idées reçues à oublier !
- Le SIDA est véhiculé par tous les liquides sécrétés par le corps
Le virus est véhiculé uniquement par :
- le sang
- le sperme
- le méat ou liquide pré séminal
- les sécrétions vaginales
- le lait maternel
Il ne faut pas qu’une plaie soit en contact avec un de ces cinq fluides. Il y a un réel risque de contamination.
Les autres fluides corporels comme la sueur, la salive, les larmes, l’urine ne peuvent pas vous contaminer.
- Le spermicide permet de ne pas utiliser de capote !
Absolument pas, le spermicide se contente de tuer les spermatozoïdes, mais en aucun cas les virus et bactéries responsables des IST et MST. C’est un contraceptif, ce n’est pas une barrière contre les maladies.
- Je pratique le retrait, donc pas besoin d’utiliser de préservatif !
Le retrait ne suffit pas, car le sperme n’est pas seul vecteur de maladie. On retrouve aussi les IST et MST dans les fluides corporels : le méat chez les hommes et la cyprine chez les femmes.
- Ma capote a craqué, que faire ?
Que la capote ait craqué avant l’éjaculation ou après l’éjaculation, le risque est le même, car les maladies sexuelles se transmettent aussi par les fluides (méat, cyprine, sang) et pas uniquement par le sperme. Il faudra faire un test avec votre partenaire, afin d’être sur que vous n’avez rien attrapé.
- Embrasser une personne atteinte est dangereux, je risque d’attraper le SIDA !
Le SIDA ne se transmet pas par la salive, même un baiser profond avec la langue ne courre aucun risque. Par contre, d’autres maladies peuvent s’attraper en embrassant quelqu’un, comme l’herpès, l’angine ou encore la mononucléose (appelée maladie du baiser également).
- Trop pressé, je ne me suis pas protégé, pour un one-shot, je ne risque rien !
Au plus on fréquente de partenaires sans capote, au plus on augmente les risques de contamination. Toutefois, un seul rapport même non-protégé, même très bref, peut suffire à être contaminé. Il n’y a pas à sourcilier, le préservatif est obligatoire.
- Le sang des règles est sain
Les règles sont faites… de sang ! Faire un cunnilingus ou prendre sa partenaire sans préservatif pendant les règles si elle est contaminée est à haut risque. Le sang véhicule SIDA et IST et les règles n’y coupent pas, elles sont composées du même sang présent dans le reste du corps. Les risques sont réels.
- Une personne contaminée a jouit dans ma bouche. J’ai tout recraché, c’est bon !
Le sperme contaminé entrant en contact avec les muqueuses de la bouche lors de l’éjaculation représente un très haut risque de contamination. Il augmente encore si vous avez une petite plaie, type inflammation des gencives (gingivite), angine, aphte, morsure… Il faut se faire tester rapidement ! C’est pourquoi je refuse catégoriquement que les hommes me jouissent en bouche. C’est une question de sécurité sanitaire. Les femmes pratiquant l’éjaculation en bouche en soirée libertine jouent à la roulette russe !
Car il est toujours important de le rappeler et aucune exception ne doit jamais être faite :
Protégez-vous ! Sortez couvert !
Il ne faut jamais faire l’impasse, même dans l’excitation ou la précipitation, même si mettre une capote peut faire débander ou provoquer moins de sensations. Cela ne vaut pas le coup de risquer sa vie pour quelques minutes de plaisir !
Plus de renseignements sur les maladies transmissibles sexuellement et les pratiques à risques ici :
SIDA Info-Service : tout savoir sur le test de dépistage en 30mn
AIDES : la référence en la matière
4 commentaires sur “[Sexo] Dépistages et transmission du VIH et IST”
Merci. Très enrichissant et clair, responsable, et responsabilisant ; même si nous (ma compagne et moi) sommes déjà au fait de l’essentiel car c’est tout de même un rappel utile, d’autant que nous sommes plutôt tentés par le polyamour, et le no limite fait en quelque sorte aussi partie de nos fantasmes ; pas de claque au visage, ni d’étranglement ou ce genre de délire, mais quand même fortement excités par nos projections où les rapports seraient réguliers, sans capote, avec le même partenaire, sauf qu’effectivement, comme vous dites si bien et si simplement : Cela ne vaut pas le coup de risquer sa vie pour quelques minutes de plaisir…
Merci beaucoup Olivier ☺
Oui, c’est important de rappeler les risques pris dans le milieu libertin, car la sexualité est récréative et plurielle. Cela multiplie les risques si on ne met pas un peu du sien pour préserver sa santé et celle des autres.
Pour le no-limit, on le pratique uniquement avec un seul homme : notre témoin de mariage. Lui-même ne couche qu’avec sa femme, qui ne pratique pas le sans capote.
Je vous invite à rester fidèle à un même partenaire dont vous êtes totalement sûrs. Méfiez-vous des tests, ils donnent un état à l’instant T. Il y a actuellement une recrudescence d’IST, car les gens se protègent moins qu’avant.
BisouxXx et prenez soin de vous ♥
Bonjour amante lilli,
J’ai bien lu vos conseils, mais j’aimerais savoir vous avez réussi à vous protéger de l’herpès durant toutes vos parties libertines, sachant qu’il se transmet par la peau. D’autre part vous ferez et GB avec Adeline et elle avale et paraît prendre plus de risques que vous dans ses vidéos. Ne craignez-vous de contracter une ist avec elle?
Bonjour Kikouk ☺
Je n’ai jamais eu d’Herpès de toute ma vie. Ca dépend des organismes mais le mien y semble insensible comme les deux tiers de la population. Je me protège de la même manière pour toutes les IST : pas d’éjaculation en bouche, pas de fellation si suspicion, pas de doigts, pas de brossage de dents avant une partie coquine… Pour le gangbang avec Adeline, nous n’avons pas les mêmes pratiques et chacune de nous fera ce qu’elle aime faire, on est libres de nos envies ! Si elle veut prendre le sperme en bouche, elle le fera, mais ce ne sera pas mon cas.
BisouxXx ♥